Le Théâtre
Antique a été fondé en 40 avant J.C par les vétérans de la IIe
légion gallique de César. Ce théâtre a été construit dans la petite ville
d'Orange dans la vallée du Rhône, au nord-ouest du département de
Vaucluse.
Ce théâtre a était classé au patrimoine mondiale de l'UNESCO en 1981.
..........Le Théâtre antique
d'Orange est le seul théâtre romain antique de France à avoir conservé son mur
de scène. Ce n'est pas la seule qualité de ce monument qui a en plus la
particularité d'être l'un des plus grand au monde.
C'est
le seul à avoir été conservé en Europe, et deux autres seulement subsistent
dans le reste de l'Empire romain : l'un en Turquie, à Aspendos, l'autre à Bosra
en Syrie. Le Théâtre Antique d’Orange constitue un témoignage historique
unique. Celui-ci doit surtout sa renommée à son magnifique
mur de scène, étonnamment préservé . C’est ce qui lui confère son acoustique si
exceptionnelle : haut lieu de spectacles à l’époque romaine, il l’est encore
aujourd’hui pour le plus grand plaisir des mélomanes du monde entier.
Doté d'un magnifique mur de scène sculpté de 103
mètres de long et de gradins en hémicycle, le Théâtre a été utilisé jusqu'à la
chute de l'Empire, au IVème siècle après J.C. Ouvert à tous, il était le lieu
de plaisir par excellence de la société romaine. Il ferma ses portes en 391 car
les représentations païennes étaient alors censurées par le pouvoir
ecclésiastique dominant.
Après avoir été saccagé par les invasions barbares, il servit durant le
Moyen-Age et la période des Guerres de Religion de poste de défense et parfois
de refuge aux habitants d'Orange. Vieilli par presque deux millénaires d'existence,
le Théâtre a été rénové et rebâti au XIXème siècle. Si aujourd'hui, il lui
manque toujours les marbres dont il était orné, il est dans l'ensemble assez
proche de ce à quoi il ressemblait au moment de sa construction.
Le Théâtre Antique d’Orange est construit sur le schéma traditionnel des
théâtres romains comprenant des gradins, un orchestra, une scène, un mur de
scène.
Les gradins en hémicycle,sont soutenus
par la configuration naturelle de la colline Saint-Eutrope et peuvent
accueillir jusqu’à 10 000 spectateurs. Le public s’installait
dans les gradins en fonction de son origine sociale. En bas, les personnalités
civiles et militaires, en haut, les classes les plus modestes. La hiérarchie
sociale de la cité était donc parfaitement respectée.
Pour protéger les spectateurs du soleil, une grande toile, le velum,
était étendue. La scène, en bois, domine l’orchestra,
demi-cercle autour duquel s’organise les gradins. De chaque côté de la scène,
s’élèvent lesbasilicae, deux tours à
étages d’où sortaient les acteurs de moindre importance, et qui servaient à
stocker les décors...
Définitions :
Les gradins en hémicycle : Gradins en forme de demi-cercle.
Dès le matin, les jours de représentation, les habitants
accouraient vers le théâtre. Les spectacles les plus fréquemment donnés étaient
sans doute des mimes, des pantomimes, des récitals de poésie ou des joutes
oratoires, des comédies ou des atellanes, et d’autres divertissements comme les
jongleurs, les prestidigitateurs ou les montreurs d’ours. Au fur et à mesure,
les spectacles périclitèrent. Privés de dialogue et ils mirent en scène des actions
violentes, immorales. Le public assistait à des meurtres ou à des viols de
prisonniers, de condamnés à mort, … Le théâtre devenait un lieu de perdition,
de cruauté, proche des jeux du Cirque romain.
Au Moyen Âge l'Église y fait jouer
des mystères, et les princes d'Orange y organisent des cours d'amour. On sait
aussi qu'en 1460 y est donné le Jeu de Monsieur Tristan et en 1514, la Farce de
Colin Bernard, sans doute par une troupe de comédiens ambulants.
Définition :
atellanes : Petites pièces d'un caractère bouffon, souvent licencieux, en usage sur le théâtre romain.
Autre témoignage de la grandeur romaine à Orange, l’arc est également
inscrit au Patrimoine Mondial de l’Unesco. Il s'agit en fait d'un arc urbain à
caractère commémoratif, qui servait de porte à l'entrée de la ville, et non
d'un arc de triomphe, puisque les triomphes étaient exclusivement célébrés à
Rome.
Construit sous Tibère en hommage aux vétérans de la IIe Légion gallique qui
avaient fondé la ville, c'est un monument exceptionnel de l'art romain
provençal.
L'arc de triomphe
d'Orange a été construit entre les années 10 et 26-27 de notre ère en l'honneur
d'Auguste.
Mais il est probable qu'aussitôt qu'une colonie romaine se fondait on procédait
à l'érection d'un arc qui proclamait le nom, la qualité et l'époque de la
fondation de la nouvelle ville. Il se trouve à l’entrée nord de la ville.
L'arc à trois baies est formé de gros blocs de pierre montés à sec,
maintenus par des crampons de fer et de plomb. Il présente la particularité
unique de comporter un second attique formé de piédestaux de statues
monumentales (disparues), assujettis et reliés entre eux de manière à former un
ensemble maçonné sans discontinuité. L'arc mesure 19,57 m de long et 8,40 m de
large. Il atteint une hauteur de 19,21 m. Sa structure comporte des vides
internes, habituels en ce type de monuments. Quatre
panneaux situés juste au-dessus des petits arcs, montrent un amoncellement
décoratif de casques, lances, boucliers, disposés sur quatre plans. Certains
boucliers portent des noms : Sacrovir, Decurdus, Mario, qui peuvent être
ceux des sculpteurs ou d'armuriers de renom